Quel plaisir, après des années et des années de chroniques sur les nouvelles parutions concernant le 9e art, de continuer à découvrir des auteurs prometteurs qui, d’emblée, semblent vraiment maîtriser les codes narratifs et graphiques de la bande dessinée ! C’est d’autant plus méritoire quand il s’agit d’un premier album en ce domaine : ce qui est le cas de Pierre Alexandrine avec son « Amourante ». Ce dense ouvrage de 230 pages, édité chez Glénat, nous propose un voyage aussi palpitant qu’amusant à travers les époques et les lieux, en remettant en question notre obsession tout à fait compréhensible de plaire perpétuellement et de ne pas mourir…
Lire la suite...François Bourgeon : et de 5 !

Les accrocs qui collectionnent toutes les éditions des ouvrages de François Bourgeon vont devoir faire des économies puisque l’ensemble de ses œuvres va être réédité chez son nouvel et heureux éditeur : Delcourt (voir Delcourt, nouvel éditeur de François Bourgeon) ! En attendant le prochain, ajouteront les mauvaises langues… Dès le 30 avril, les cinq albums des « Passagers du vent », ainsi que les deux dossiers qui complètent la série, seront proposés sous ce label ; en même temps que les trois volumes des superbes « Compagnons du crépuscule ». En septembre, le sixième et dernier tome du « Cycle de Cyann », réalisé avec la collaboration de Claude Lacroix, sera publié avec la réédition des cinq volumes précédents.
Un beau coup éditorial pour Guy Delcourt qui, décidément, a le vent en poupe. Pourtant, François Bourgeon est en train de battre un record d’éditeur pour une même série : en effet, les aventures maritimes au XVIIIème siècle des « Passagers du vent », nées dans le mensuel Circus aux éditions Glénat en 1979, avaient échoué chez Casterman (en 1994), après un procès que l’auteur a gagné et qui fait date dans l’histoire de l’édition, pour se retrouver aux éditions 12 bis en 2009, après un autre conflit avec Casterman qui s’est, lui aussi, terminé par un procès dont Bourgeon est sorti une fois encore gagnant.
Vent d’Ouest, éditeur après Casterman du « Cycle de Cyann » en 2005, n’a pas eu le temps de rééditer les « Passagers du vent », le créateur intégrant alors son space opera chez 12 bis en 2009, sans procès.
François Bourgeon (voir François Bourgeon), auteur intègre et respectueux des contrats qu’il signe, estime qu’il est du devoir de ses éditeurs de faire preuve du même respect envers lui. Têtu, combatif, conscient d’être le pot de terre face au pot de fer, il a jusqu’à présent tenu bon et gagné. Un exemple, mais aussi un encouragement pour ceux, plus modestes, qui n’ont pas comme lui les moyens de tenir bon face à la force de frappe de leurs éditeurs.
Henri FILIPPINI
Merci aux éditions Delcourt pour nous avoir permis de montrer en avant première les couvertures remaniées de leurs rééditions des « Passagers du vent » et des « Compagnons du crépuscule ».
Les Passagers du vent font parfois escale chez un éditeur, mais ne s’y attardent jamais. Il y a beaucoup de talent dans l’oeuvre de Bourgeon que je respecte beaucoup car il a notamment initié le courant de l’histoire agréable et sociale, agrémentée d’un zeste d’érotisme élégant.
Pô grave pour les éditions, tant mieux que Bourgeon tienne tête à tout ce système d’argent…
Certainement l’un des plus grands auteurs de tous les temps, j’attends avec impatience le tome 6 de Cyann qui m’a fait faire quelques beaux rêves.