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Faire la lumière sur des ombres corses…

03/06/2022
Par Didier Quella-Guyot

Ange Pizarti, le héros de « Djemnah, les ombres corses », est un chineur d’antiquités. Mais est-il bien le héros de son histoire ? Alors qu’il recherche pour un client de la documentation ancienne sur l’île de Beauté, il y découvre un dessin représentant une jolie femme : une certaine Djemnah. Mais est-ce bien son prénom ?

Commence dès lors une enquête et un voyage sur les traces d’un mystérieux héritage napoléonien, dans les pas d’une histoire de famille non moins étonnante et compliquée. Ange Pizarti, d’origine corse, ne peut qu’être fasciné par cette femme, et surtout par sa propre terre d’origine où il n’avait finalement jamais mis les pieds.

C’est l’occasion rêvée d’aller sur place, de retrouver la tour génoise dessinée à l’arrière-plan du dessin, d’identifier la marine d’Albo et le village d’Ogliastro : commune du Cap Corse où Ange s’installe. La Haute-Corse est notamment réputée pour les étonnantes maisons d’Américains, ces Corses qui ont tenté l’aventure et sont revenus riches, se faisant alors construire de somptueuses demeures. Mais Ange va apprendre bien d’autres choses…

Ange, entre renseignements fournis par le curé, pistes conseillées par une jolie voisine, souvenirs des habitants, reconstruit l’histoire d’une famille à laquelle il n’est pas totalement étranger, lui, le « pinzutu », comme les Corses nomment ceux qui viennent du continent. Pourtant, Ange n’en avait, jusque-là, rien à faire du passé !

L’enquête familiale et napoléonienne constitue ainsi un dédale menant peu à peu à la vérité, que les adeptes d’intrigues basées sur des secrets de famille et de Grande Histoire apprécieront inévitablement. Ils seront aussi immédiatement charmés, séduits, par les aquarelles et les décors de villages, hiver comme été, mis en scène par Patrice Réglat-Vizzanova.