Le père Lucien ne s’encombre guère de scrupules ! Rien d’étonnant à cela, puisque c’est, en fait, un homme de main réputé pour son efficacité, qui se planque dans un petit village du Jura en se faisant passer pour le nouveau curé. Traqué par des types qui, eux, ne sont pas très catholiques et veulent l’envoyer ad patres, il a enfilé dans l’urgence la soutane du père Philippe qui s’est retrouvé dans la mauvaise piaule au mauvais moment : les autochtones ne l’ayant encore jamais vu. Drôle et captivant, ce polar prévu en deux tomes est écrit par l’étoile montante du roman policier français qu’est Jacky Schwartzmann et enluminé par le trait expressif de Sylvain Vallée : le dessinateur d’« Il était une fois en France »…
Lire la suite...J.P.Gibrat, Prix France Télévision Jeunesse 2003
Un jury composé de 10 enfants de 10 à 14 ans, réuni le mercredi 8 octobre a élu Le vol du Corbeau 1 dans la catégorie Bande Dessinée.
Les 6 nominés du Prix France Télévision Jeunesse, catégorie BD étaient :
- le vol du corbeau de Gibrat ( Dupuis)
- L’accélérateur atomique (Lapinot 9) de Trondheim ( Dargaud)
- Mémé dArménie(Petit Polio 3) de Boudjellal ( Soleil)
- Samedi et Dimanche de Vehlman et Gwen (Dargaud)
- Vincent et Van Gogh de Smudjà ( Delcourt)
- La mission infernale de Baloo ( Petit à petit)
Il faut noter l’éclectisme des responsables du Livre et de la Jeunesse à France 2, France 3 France 5 et France télévisions interactive qui ont choisit ces 6 nominés parmi l’ensemble de la production éditoriale, permettant ainsi notamment à l’éditeur Petit à Petit de bénéficier d’une trop rare exposition médiatique. Après avoir eu 3 mois pour découvrir la sélection , les 10 téléspectateurs âgés de 11 à 14 ans se sont donc réunis le 8 octobre à 13h30 pour délibérer et ont voté pour Le vol du Corbeau 1, paru en septembre 2002, dans la collection « Aire Libre » des éditions Dupuis.
Pour mémoire, voici la critique publiée à l’époque sur www.bdzoom.com (rubrique sélection d’albums)
Le début : Paris occupée, 18 juin 1944. Dénoncée par une lettre anonyme, Jeanne, une jeune résistante, vient d’être arrêtée par la police française. Le jour même, François, un cambrioleur sans scrupules et quelque peu cynique, subit le même sort et se retrouve dans la même cellule du même commissariat. À la faveur d’une alerte, Jeanne et François s’échappent par les toits. Dès lors, par le jeu du hasard et de la nécessité, le sort commun des deux jeunes gens, que pourtant tout sépare, semble scellé. Pour le meilleur, et pour le pire.
Notre avis : Récit passionnant, graphisme et couleurs magnifiques ! On ressort subjugué de ce nouvel album de Jean-Pierre Gibrat, qui conjugue chassés croisés amoureux et destins exceptionnels durant l’occupation, dans le Paris résistant de la fin de la seconde guerre mondiale. Comme si il avait pu en être autrement !
Editions Dupuis – Collection « Aire Libre » – 12,50€
Laurent Turpin