Remington n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait d’emblée s’imaginer, un lieu, mais un personnage. Frederic Remington est un dessinateur venu de New York et qui, intrigué et fasciné par l’Ouest — le Far West —, s’est mis en tête, pour réussir à se faire publier, de dessiner l’Arizona, ses contrées sauvages et ses Indiens.
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Buck Danny Origines : Yann sur les pas de Jean-Michel Charlier…
Aujourd’hui, les nombreux passionnés des aventures imaginées dans les pages de Spirou en 1947 par Georges Troisfontaines, Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon — lesquelles sont désormais cultes — sont vraiment gâtés.Adoptée depuis une dizaine d’années par Alexandre Paringaux, animateur du label Zéphyr, la série « Buck Danny » connaît, en ce moment, une renaissance bienvenue : ne serait-ce qu’avec cette nouvelle collection Origines qui est plus que prometteuse.
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« Come Home Indio » : une autobiographie de l’ombre à la lumière…
Indio est le petit nom affectif que son père a donné à Jim Terry. Ce dernier est né de l’union d’un jazzman américain d’origine irlandaise de Chicago et d’une Amérindienne de la nation Ho-Chunk du Wisconsin. Bill et Debbie se rencontrèrent à Los Angeles et se marièrent à l’arrivée de Jim. Un an et demi après arrivait sa petite sœur Elena. Les parents de Jim et Elena finiront par se séparer, amenant Jim à s’interroger sur sa situation. Ces questionnements sur sa place dans la société et son désir d’acceptation le pousseront vers de sombres palliatifs aux conséquences désastreuses.
Paru aux États-Unis en 2020 chez Street Noise Books, « Come Home Indio » est maintenant disponible en France grâce à Komics Initiative.

« Le Temps est assassin » : le monde de la BD se dispute Michel Bussi, le romancier aux huit millions de volumes vendus…
Après la télévision, les éditeurs de bandes dessinées se disputent les droits d’adaptation des ouvrages écrits par Michel Bussi. En attendant — en juin prochain — la parution de « Ne lâche pas ma main » chez Dupuis, c’est au tour de « Le Temps est assassin » — après « Gravé dans le sable » — de rejoindre le catalogue des éditions Philéas, département du groupe Jungle. Ne boudons pas notre plaisir : l’homme de plume sait tenir son lecteur en haleine…
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Quand Florence Cestac raconte le passage à l’Éducation nationale d’Albert Algoud, c’est évidemment loin d’être triste et conventionnel…
En 1978, Albert Algoud — qui officia à la grande époque de Hara-Kiri ou de Canal+ aux côtés d’Antoine de Caunes — est alors âgé de 28 ans et vient d’être nommé, en tant que professeur de français, dans un collège en Haute-Savoie. Il va s’y révéler un enseignant autant inventif que potache, et va marquer, durablement et positivement, une bonne partie de ses élèves ! Notamment, en leur donnant le goût de la lecture, car il multiplie les idées originales pour éveiller l’esprit de ces jeunes écoliers. C’est cette tranche de vie iconoclaste d’un prof de province fraîchement diplômé — qui va donc devenir ensuite une sorte de clown à la télévision — que transpose en BD Florence Cestac, avec son humour habituel et son dessin « gros nez » toujours aussi vivant et gai…
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« Succès damné » : jusqu’où iriez-vous pour trouver le succès ?
L’heroic fantasy demeure le domaine de prédilection du scénariste Christophe Arleston. Il persiste et signe — une fois encore — avec ce nouvel album. « Succès damné » nous permet de retrouver le Danthrakon : grimoire ancien aux pouvoirs immenses, protagoniste d’une trilogie imaginée par Arleston que ses fidèles lecteurs n’ont pas oublié. Voilà unalbum pétillant de vie et de bonne humeur, à déguster sans tarder.
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Le troisième tome du cycle des Sorcières de la « Complainte des landes perdues » : mystères et bulles de gomme !
Une sommitale minutie du trait confère au réalisme épanoui de Béatrice Tillier un aspect d’enluminures, de surcroît mis en valeur par un pertinent jeu chromatique, un jus d’aquarelle en couleurs directes aux antipodes de la facilité numérique comme de l’ascétisme de la ligne claire : un brio prénommé Béatrice.
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Sur les traces de Tintin, Frédéric Bihel part « À la recherche de l’homme sauvage »…
Avec ce roman graphique de haute volée, Frédéric Bihel mène, parallèlement, une investigation symbolique sur lui-même, rendant également hommage aux auteurs qui ont forgé sa personnalité d’artiste : dont Jules Verne, Rudyard Kipling et surtout Hergé. Son héros, Augustin Berthin, est passionné, depuis sa plus tendre enfance, par l’archéologie et la grande aventure : mais c’est avant tout un chercheur d’absolu. Il est en effet hanté, depuis qu’il est tout petit, par la vision d’une ombre aux allures simiesques, et il essaie continuellement de comprendre ce qu’il voit : c’est donc tout naturellement qu’il va se consacrer à la recherche, au sein d’un laboratoire de paléontologie parisien.
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« Chasseurs de sève » : une nouvelle adaptation réussie d’un roman de Laurent Genefort…
Plus jeune auteur publié (à 20 ans) dans la fameuse collection Anticipation du Fleuve noir, Laurent Genefort nous revient dans le label développé par les Humanoïdes associés en partenariat avec les éditions Critic. Une fois encore, il développe un univers fantastique crédible, peuplé de personnages fascinants évoluant au cœur d’une nature hostile. C’est une troisième collaboration réussie pour le romancier avec les Humanoïdes associés.
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« Projet Anastasis » : la résurrection d’entre les morts !
Premier tome de la série « Ceux qui n’existaient plus », « Projet Anastasis » est porté par un nouveau duo d’auteurs : le dessinateur Olivier Mangin et le scénariste Philippe Pelaez. Pétri de références, ce thriller slave dévoile une à une ses surprises. Comme des poupées russes. La plus petite sera-t-elle la plus sidérante ?
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Dans le deuxième tome des « Zazous », le quotidien ne chante plus…
L’historien et romancier espagnol Salva Rubio s’impose de plus en plus comme un scénariste de premier ordre : notamment avec cette virevoltante trilogie dramatique, remarquablement mise en valeur par le trait dynamique et expressionniste de son compatriote Danide. Située pendant l’occupation, elle met en scène des jeunes gens — reconnaissables à leurs vêtements d’origine anglaise ou américaine — qui affichaient, entre swing et révolte, leur amour du jazz. Surnommés les zazous, ils allaient devenir le fer de lance d’une contre-culture qui tranchait, radicalement, avec certaines idées de leurs parents : cette génération qui avait entraîné le monde dans la haine et la guerre.
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