Des vacances sans les enfants, c’est le rêve de beaucoup de parents, mais celles-ci vont tourner sinon au cauchemar, du moins à l’aventure risquée… Un couple — à la jeune quarantaine — est embarqué, presque contre son gré, dans une soirée sur un bateau, avec, à bord, des personnes peu recommandables. C’est là qu’arrive l’impensable : un mystérieux papillon — un sphinx — va semer des dégâts, mortels, parmi ces invités douteux. Le couple est amené à fuir en pleine mer et, pire, est obligé de secourir une jeune femme encore vivante sur le bateau…
Lire la suite...Alain Sikorski : la disparition d’une étoile filante de la bande dessinée belge…

Après Marc Michetz et Michel Schetter, c’est un autre auteur de la bande dessinée belge qui disparaît en ce début d’année. Malgré une carrière relativement courte, Alain Sikorski figure parmi les repreneurs des aventures de « Tif et Tondu » : ce qui n’est pas rien ! Il nous a quittés le 20 janvier, à Liège, à l’âge de 65 ans.
Né à Liège le 3 février 1959, fils d’un ingénieur en géologie d’origine polonaise, Alain Sikorski vit ses premières années au Congo, puis en Iran (à Téhéran) jusqu’à ses 16 ans. Il étudie l’imprimerie pendant trois ans, à l’école Don Bosco de Liège. Après trois années dans la publicité, il devient graphiste indépendant et fonde son propre studio, SP Graphic, qu’il doit abandonner en 1987.
Il aborde la bande dessinée avec la réalisation d’un document d’information sur la sécurité pour l’aciérie Cockerill-Sambre et avec les strips de « Marie-Louise » sur scénarios de François Gilson dans le fanzine Saucysson magazine en 1989. Son travail est remarqué par Philippe Vandooren, alors rédacteur en chef de Spirou, après la réalisation d’une planche destinée aux 20 ans de « Natacha » dans le collectif « Nostalgia : spécial 20e anniversaire » chez Marsu Productions, en 1990.
Cette même année, il succède à Will sur les aventures de « Tif et Tondu », dont les scénarios sont imaginés par Denis Lapière.
Après avoir réalisé six récits complets, il se voit confier des épisodes plus longs prépubliés dans les pages deSpirou.
Six albums sont édités par Dupuis de 1992 à 1997, repris dans deux volumes d’intégrales en 2012 et 2013, sous les titres « Crimes ordinaires » et « Tueurs en série ».
Toujours pour Spirou, Alain Sikorski dessine, encore avec le scénariste Denis Lapière, une aventure de Caddy (« Une voiture pour la vie ») en 1998, puis la bande policière « La Clé du mystère » à partir de 2000.
Le sixième et dernier épisode, publié en 2005, a été scénarisé avec François Maingoval, tandis que le précédent avait profité de la collaboration scénaristique de Clarke, lequel en aurait aussi profité pour proposer son aide sur quelques dessins préparatoires et esquisses. Cette série propose les aventures d’Alex, un détective privé — flanqué d’une assistante craquante —, et l’originalité tient au fait que les conclusions des enquêtes sont scellées en fin d’album.
En 2008, il succède à Stédo (qui succédait lui-même à Olis) sur les gags de « Garage Isidore » écrits par Gilson, lesquels gags prennent fin en 2012. Il signe les albums 12 à 14 de la série éditée par Dupuis.
Notons encore sa participation à « Auriac », un récit écrit par Benoît Despas, dessiné par Marco Venanzi — dont il fut pour l’occasion l’assistant — et édité en 2002 par Coccinelle BD.
Sa dernière incursion dans la bande dessinée remonte à 2021, avec sa participation à l’album collectif « Lovely Wheels » paru chez CM Éditions.
Notons qu’il a aussi été au sommaire d’autres collectifs BD comme « S & Z associés » (Les Aventures de Spaghetti et Zambono) chez Planète BD (scénarios de Mostef) en 1993, « Putinkon : le retour » chez P & T Production en 1994, « Flash Back » chez Comic ! Events en 1995, « Folklore wallon en bulles » chez Dricot en 2010…
Alain Sikorski a abandonné la bande dessinée pour des raisons que l’on ignore en 2012.
Il laisse le souvenir d’un auteur dont le dessin semi-réaliste d’une grande lisibilité respectait la grande tradition de la bande dessinée franco-belge.
BDzoom.com présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.
Henri FILIPPINI
Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER et Fred FABRE
Il mE semble qu’il n ‘y a eu que 5 albums « la clé du mystère » ; quant à Clarke, il n’ aurait fait que quelques « dessins préparatoires » pour le 5ème album et n’est pas crédité au dessin.
6 épisodes avec le « tome 0″ vous avez raison
Merci pour l’apport sur l’apport de la participation de Clarke ; en fait, c’est au cinquième épisode (le tome 4) et non le sixième (le tome 5)… C’est rectifié !
Bien cordialement
La rédaction
Ses Tif & Tondu étaient formidables, une belle et franche réussite, admirablement poursuivie avec la Clé du mystère.
Je me suis toujours demandé ce qu’il était devenu, et pourquoi il ne dessinait plus.
Il nous reste ses beaux albums.