À sa sortie de prison, en 1970, Chuck ne pense qu’à récupérer son butin, qu’il a caché à Dry Creek : une ville fantôme du Colorado… Il y retourne avec sa complice et amante de l’époque : Kat. Là-bas, ils butent sur un vieux chercheur d’or. Ce dernier n’a pas volé leur trésor, mais leur apprend que deux individus les ont précédés : un grand blond et un Indien. Chuck va devoir retrouver leur trace, et l’affrontement sera inévitable. Avec Chuck et Kat, on voyage à travers les paysages américains éternels — comme figés — des westerns. De belles images, au service d’une intrigue forte,faite de chasse à l’homme, d’appât du gain et de trahison.
Lire la suite...« Astérix T36 : Le Papyrus de César » par Didier Conrad et Jean-Yves Ferri

Ferri et Conrad au top ! Un récit fluide, truffé de gags qui provoquent l’hilarité, de trouvailles inédites (les pigeons voyageurs, l’horoscope du druide Apollosix, l’otage…), mais aussi de running-gags toujours bienvenus auprès des habitués : les pirates gaffeurs, les scènes de ménage entre Abraracourcix et Bonemine, les éternelles fausses notes d’Assurancetourix…
À Rome, César s’apprête à publier « La Guerre des Gaules » avec l’aide de son conseiller et éditeur : l’éloquent Bonus Promoplus. Ce dernier lui conseille de supprimer le papyrus consacré aux revers subis par les Romains, face aux irréductibles Gaulois d’un petit village d’Armorique : une tache sur son curriculum vitae ! Les scribes numides (« aujourd’hui on dit nègres littéraires ») font le nécessaire et les copies du chapitre incriminé sont saisies. Sauf un papyrus volé par Douplepolémix, colporteur de ragots, correspondant à Rome du Matin de Lutèce. Pourchassé par les hommes de la censure de Promoplus, le journaliste se réfugie dans un village gaulois que nous connaissons bien. La tradition orale prévalant l’écriture chez les Gaulois, Panoramix suggère de partir pour la forêt des Carnutes où vit le druide Archéoptérix qui gravera, pour les générations futures, le contenu du papyrus dans sa mémoire… C’est sur cet argumentaire pour le moins original que va se dérouler cette trente-sixième aventure d’Astérix.
Bien sûr, certains esprits chagrins trouveront toujours le petit détail qui dérange, mais ils seront peu nombreux face à tous ceux qui vont se régaler à la lecture de cet album qui, déjà, en appelle d’autres. On peut, par exemple, trouver la dernière partie du récit un peu longue, mais ne s’agit-il pas de palabres entre Gaulois et Romains ? Et puis, la séquence de bataille orchestrée par un Obélix déchaîné est à elle seule un morceau de bravoure, parfaitement maîtrisé par Didier Conrad. Un Conrad époustouflant qui endosse, sans la moindre fausse note, le costar d’Albert Uderzo : ce qui n’était pas une mince affaire. Uderzo qui a eu la sagesse d’abandonner ses pinceaux sans pour autant laisser ses héros orphelins. Rien à dire sur le scénario de Jean-Yves Ferri : non seulement il a réussi à trouver un excellent sujet que n’aurait pas renié le grand Goscinny (ce qui est de plus en plus compliqué, après 35 albums parus), mais il parvient à faire évoluer, sans créer le moindre désordre, son petit monde, tout en y ajoutant quelques créations savoureuses.
« Astérix T36 : Le Papyrus de César » par Didier Conrad et Jean-Yves Ferri
Éditions Albert René (9,95 €) – ISBN : 978-2864972716