Le père Lucien ne s’encombre guère de scrupules ! Rien d’étonnant à cela, puisque c’est, en fait, un homme de main réputé pour son efficacité, qui se planque dans un petit village du Jura en se faisant passer pour le nouveau curé. Traqué par des types qui, eux, ne sont pas très catholiques et veulent l’envoyer ad patres, il a enfilé dans l’urgence la soutane du père Philippe qui s’est retrouvé dans la mauvaise piaule au mauvais moment : les autochtones ne l’ayant encore jamais vu. Drôle et captivant, ce polar prévu en deux tomes est écrit par l’étoile montante du roman policier français qu’est Jacky Schwartzmann et enluminé par le trait expressif de Sylvain Vallée : le dessinateur d’« Il était une fois en France »…
Lire la suite...MANFRED SOMMER EST DECEDE
Manfred Sommer est décédé le 3 octobre 2007 à Califa en Espagne.
Né à San Sebastian le 27 mai 1933, d’un père allemand et d’une mère andalouse, Manfred Sommer, influencé à ses débuts par Milton Caniff et Frank Robbins, publie ses premières B.D. à l’âge de 14 ans. Par la suite, comme beaucoup d’autres auteurs espagnols, il travaille surtout pour la Grande-Bretagne, à travers Selecciones Illustradas, l’agence de presse de Josep Toutain, en réalisant indifféremment des histoires sentimentales et de guerre. Par la suite, il découvre aussi les bandes dessinées de Hugo Pratt et, sensibilisé par sa technique du noir et blanc, commence à travailler son propre style. Prenant son inspiration, du moins en partie, de l’Ernie Pike de Oesterheld et Pratt, il commence à publier dans le mensuel Cimoc, en 1981, les aventures de Frank Cappa, un journaliste free-lance cynique et désabusé toujours présent sur les points les plus chauds de la planète : Afrique, Nicaragua, Indonésie, Brésil. Ernie Pike n’est toujours qu’un simple témoin des événements, alors que Cappa est toujours disposé à s’engager personnellement, si l’occasion se présente, pour aider les populations opprimées et lutter contre les menées occultes et subversives des militaires et des politiciens avides de pouvoir.
Claude Moliterni