Passionné par l’Histoire et ses faits méconnus, l’humaniste responsable de « La Vision de Bacchus », de « Florida » ou des « Illuminés » s’est acoquiné avec un très sérieux historien (Romain Bertrand, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales), afin que l’on entende la parole des Nahuas du Mexique colonial. Pour ce faire, dans cette très réussie démarche expérimentale d’écriture à quatre mains, les deux auteurs nous racontent la vie, après l’invasion espagnole, d’un prêtre franciscain qui, aidé par un Indien converti, a consacré un demi-siècle à l’établissement du Codex de Florence : quasiment 2 500 pages — et autant de dessins — pour préserver la souvenance du peuple aztèque promise à l’anéantissement.
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Dans « Les Sentiers d’Anahuac », Jean Dytar joue graphiquement sur le choc de deux mondes…
Passionné par l’Histoire et ses faits méconnus, l’humaniste responsable de « La Vision de Bacchus », de « Florida » ou des « Illuminés » s’est acoquiné avec un très sérieux historien (Romain Bertrand, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales), afin que l’on entende la parole des Nahuas du Mexique colonial. Pour ce faire, dans cette très réussie démarche expérimentale d’écriture à quatre mains, les deux auteurs nous racontent la vie, après l’invasion espagnole, d’un prêtre franciscain qui, aidé par un Indien converti, a consacré un demi-siècle à l’établissement du Codex de Florence : quasiment 2 500 pages — et autant de dessins — pour préserver la souvenance du peuple aztèque promise à l’anéantissement.
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Simone ou le travail de mémoire toujours nécessaire…
À l’heure où les derniers témoins de la Shoah se font de plus en plus rares, il est indispensable de se confronter aux témoignages de celles et ceux qui ont vécu la déportation vers les camps d’extermination. C’est ce que nous offre le triptyque « Simone » : biographie de Simone Lagrange, survivante d’Auschwitz à 14 ans. Après « Irena », Jean-David Morvan et David Evrard confirment leur talent pour faire connaitre des figures féminines méconnues de le Seconde Guerre mondiale. Une belle leçon d’histoire pour notre présent et notre futur.
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Troisième épisode de « Bellatrix » : périple en terres hostiles…
Après Aldébaran, Bételgeuse, Antarès et Neptune, c’est la Terre que quittent Manon et Kim, pour rejoindre Bellatrix, où l’accession au pouvoir possible d’un parti autoritaire inquiète la flotte d’intervention de la galaxie. Il s’agit du septième cycle et du29e album de la fresque à la fois fantastique et humaniste lancée voici 30 ans par Leo. Son imagination sans limites lui permet, une fois de plus, de combattre les obscurantismes religieux et politiques à travers ses héroïnes : deux femmes fortes et libres. Une saga fantastique et engagée qui invite le lecteur à la découverte de mondes inconnus et fascinants.
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L’étonnante histoire de « Sam the Banana Man »…
On connait l’expression « république bananière », mais derrière cette étiquette se cache d’abord une histoire, peu reluisante, celle effectivement du commerce des bananes par de grandes multinationales – notamment la plus célèbre, la United Fruit Company – qui ont exploité et corrompu sans compter (sauf leurs bénéfices !) les pays d’Amérique centrale…
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80 ans après la bombe, Gen reviens témoigner…
Épuisée depuis longtemps en version française, la série « Gen aux pieds nus » de Keiji Nakazawa revient dans une édition retravaillée. Cette parution arrive juste à temps pour célébrer les 80 ans de la défaite japonaise, dont le peuple est toujours à ce jour le seul de l’histoire à avoir été soumis au terrible impact d’une bombe atomique. Témoignage poignant, ce manga se doit d’être lu pour que les cauchemars du passé ne se reproduisent pas : c’est du moins le sens du message de son auteur, lequel en a fait un véritable pamphlet antimilitariste.
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Les Cahiers de la BD : quel avenir pour la BD franco-belge ?
Après avoir très largement ouvert leurs pages aux romans graphiques, les vétérans Cahiers de la BD consacrent un numéro à la bande dessinée classique, et plus particulièrement franco-belge. Le dossier phare s’interroge sur le futur de cette BD, pour beaucoup considérée comme ringarde et qui, malgré les obstacles, redresse la tête, tandis que d’autres s’interrogent sur leur avenir. Une lecture passionnante qui devrait revigorer les amateurs du 48 CC : « le 48 pages cartonné et en couleurs » pour les initiés.
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Dans « Là où tu vas », Davodeau « n’oublie pas » son humanité…
En mettant en cases et en bulles le métier de sa compagne Françoise Roy, accompagnante pour les personnes atteintes d’Alzheimer et leurs proches au quotidien, Étienne Davodeau retrouve l’intensité émotionnelle de ses plus fameuses BD-reportages : à l’instar des « Mauvaises Gens » ou des « Ignorants » ! Grâce aux témoignages de celle qui est sa première lectrice, l’auteur, fasciné par sa fondamentale empathie, dépeint, avec pudeur et infinie tendresse, les relations, souvent intimes, qu’elle réussit (ou pas !) à nouer avec ses patients qui perdent la mémoire : quasiment 150 pages — en noir et blanc — aussi bouleversantes et sensibles que nécessaires pour mieux comprendre cette maladie pas comme les autres…
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Une dystopie écologique et poétique portée par un beau dessin à quatre mains…
Dans un futur indéterminé, les projections du GIEC sont devenues réalité. Le monde n’est plus qu’un gigantesque désert. Pour survivre les hommes se déplacent dans d’immenses villes roulantes à la recherche des dernières ressources de la planète. Leur prochaine victime devrait être une oasis de verdure, mais celle-ci est défendue par une jeune femme surprenante, courageuse et curieuse : Automne. Elle donne son nom à un album éponyme au graphisme délicat.
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« Buck Danny Origines : Lettres à Jo » ou les premiers vols de Sonny Tuckson…
Après les premiers pas dans l’univers de l’aviation de Buck Danny évoqués par Yann, c’est au tour de Frédéric Zumbiehl et Patrice Buendia de revenir sur la jeunesse mouvementée du truculent Sonny Tuckson. (1) Au dessin, nous retrouvons avec plaisir le copilote Giuseppe De Luca : l’épatant dessinateur du premier diptyque, dont l’habileté à restituer l’ambiance des années 1940 est un régal. Ceux qui apprécient cette série culte verseront une larme à la lecture de cet ouvrage, qui aurait sans nul doute comblé de plaisir ses pères fondateurs : Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon.
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« Démontagner » : le témoignage pastoral de Maxim Cain…
Cela fait une dizaine d’années que Maxim Cain travaille comme berger d’estive. De juin à octobre, il surveille les brebis de différents éleveurs dans la montagne pyrénéenne. Le terme démontagner désigne le retour du troupeau et de son berger dans la vallée, et c’est aussi le titre de l’album paru chez Actes Sud BD, dans lequel Maxim Cain relate son expérience.
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